Le petit dernier.
Un souffle d'énergie revitalisante dans la morosité ambiante.
Sortie prévue février 2023
Revisitée, remise à jour,
la nouvelle version de Méditation Grandeur Nature, 2021:
La version 2018, épuisée:
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PRÉFACE
de Rosette Poletti
L’être humain s’est éloigné de la nature. Oubliant
qu’il en fait partie intégrante, il la considère trop souvent comme un grand
supermarché dans lequel il a tous les droits. Au lieu de développer cette
communion indispensable avec la Terre Mère, il a érigé l’argent en souci
primordial. Pour gagner le maximum d’argent, il est prêt à polluer, à répandre
des insecticides, à élever des animaux en batterie, à éliminer les précieuses
forêts du Brésil.
Heureusement, aujourd’hui, un nombre croissant de
personnes se sont éveillées !
Elles ont pris conscience de la catastrophe
planétaire qui se préparait. Elles modifient leurs habitudes et respectent de
plus en plus la nature qui les entoure.
Les gouvernements ont aussi pris des mesures
diverses afin de respecter l’environnement. La plupart de ces mesures ont pour
origine : la peur. Pour de voir la couche d’ozone disparaître, peur pour
la santé de ses enfants, peur des pesticides, peur de ne
plus avoir les abeilles nécessaires à la pollinisation ; ces peurs ont eu
pour conséquences la mise en place de mesures nombreuses et utiles au respect
de notre planète.
Ce qui est nécessaire maintenant, c’est d’ouvrir
son cœur à la nature, à notre Terre Mère. C’est d’apprendre à l’aimer.
Le philosophe contemporain : Abdenour Bīdar
souligne que cette ouverture du cœur à la nature repose sur un triple
lien :
-
Le lien de l’ouverture à soi, à ses profondeurs,
aux sources d’inspiration, de sagesse et d’amour au cœur de soi-même
-
Le lien qu’est la culture du partage, de la
fraternité, du dialogue, « l’humus » des relations humaines
-
C’est à travers ces deux premiers liens que
s’élabore le lien avec la nature, l’ouverture du cœur à la nature. Plus on va
vers la nature, plus on fait l’expérience de la dilatation du moi, d’une vie
plus vaste.
Mais comment arriver à cette ouverture du cœur à la
nature ?
C’est là que l’ouvrage d’Eric Seydoux apporte une
contribution précieuse en proposant des moyens concrets, utilisables de se
reconnecter à la Création, de méditer dans la nature, de retrouver la communion
perdue avec le ciel, la terre, l’air, le feu, avec les animaux, il propose des
moyens variés, utilisables par tous ceux qui aspirent à retrouver leur centre,
à ouvrir leur cœur, à être connectés à eux-mêmes, aux autres et à l’univers.
Je souhaite
« bon vent » à cet ouvrage qui vient au bon moment pour tous ceux qui
veulent retrouver leur vraie place dans la Nature.
R.
Poletti
Extrait texte:
Nager dans le lac
Un lac est le trait le plus beau et
le plus expressif du paysage. C'est l’œil de la terre, où le spectateur, en y
plongeant le sien, sonde la profondeur de sa propre nature.
Henry David Thoreau
Après une courte marche dans la forêt, le voilà,
devant moi. Bordé de gros rochers ronds habillés d’arolles et de roseaux sur la
majeure partie de ses rives. A une extrémité, le torrent déboule et s’y déverse
par une petite cascade. En face, une petite plage de galets mêlés d’herbes et
de fleurs permet d’accéder à l’eau.
Un petit lac de montagne, trop petit pour
attirer les foules, mais assez grand pour faire quelques bonnes brasses. Bon,
il y a la température aussi : elle atteint très rarement les dix-huit degrés,
au plus chaud de l’été, ce qui en décourage plus d’un. Un certain inconfort est
souvent le prix à payer pour être tranquille. Je suis plutôt du genre frileux,
mais la perspective de ce qui m’attend a raison de toutes mes craintes.
Je reste un moment assis, à admirer la configuration
des lieux. Les proportions et la disposition des différents éléments qui
composent ce tableau parfait. Moi qui aime les jardins, je suis toujours
émerveillé de voir à quel point il est possible pour la nature de se recréer sans
jamais se répéter.
Je salue l’esprit du lieu, l’énergie ou
l’entité qui règne sur l’endroit. Voilà comment je comprends ce concept :
Dans cet endroit, par exemple, je peux voir des arbres, toutes sortes de
plantes. Des rochers, des cailloux, des animaux, presque tous cachés pour
l’instant. Il y a aussi, la terre, le ciel, et si l’endroit est particulièrement
attirant, on peut sûrement compter sur un ou plusieurs phénomènes
cosmo-telluriques pour en renforcer
encore l’énergie. Je peux aussi accepter l’idée qu’il y a des créatures
invisibles qui y vivent et qui participent à faire de cet endroit ce qu’il est.
Cet écosystème forme une combinaison particulière, unique, qui constitue l’énergie de ce lieu tel qu’il
est quand je me dis: « je vais aller au petit lac ».
Au-delà de
toutes considérations esthétiques ou autres, c’est véritablement ce qui
m’attire ici. L’énergie propre à ce groupe constitue un égrégore, ou aussi, une
entité. En saluant l’énergie du lieu, ou l’esprit du lieu, je m’adresse à tous
ceux qui y participent d’un seul coup. Il ne faut pas négliger le côté
pratique, non plus.
Je salue donc en félicitant le lac pour sa beauté et
le remerciant de bien vouloir m’accueillir aujourd’hui. Là aussi qu’est-ce que
ça veut dire ? Sachant que tout est vivant et que toute créature a une
conscience, je peux m’adresser à elle de façon personnelle, surtout si j’espère
créer un lien avec elle. Tout comme avec les gens. En étant juste poli, les
gens vous respectent, en leur souriant et en liant conversation avec eux, ils
vous ouvrent leur porte. C’est donc très personnel, faites-vous confiance,
restez simple et naturel, vous trouverez la méthode qui convient à votre
personnalité, et qui sera tout à fait valable.
J’ai, à présent, de l’eau jusqu’aux genoux et je
marque un temps d’arrêt. Déjà, parce qu’elle est… très fraîche, et d’autre
part, pour marquer cette étape. Prendre conscience de ma présence ici, en train
d’entrer dans cette eau. Finalement, la température va m’obliger à procéder
ainsi, étape par étape, ce qui est très bien. (Entre nous, elle aurait été
chaude, j’aurais plongé d’un coup, et…c’était très bien aussi !)
Cela
m’oblige à bien ressentir les éléments, à respirer profondément, à me détendre,
à attendre le bon moment pour progresser plus loin. Mon impression la plus
forte, outre le froid, est la féminité de cette eau. Il y a quelque
chose d’infiniment invitant et sensuel à entrer dans un lac, quel qu’il soit.
Finalement, je me laisse glisser, et je fais ma
première brasse. Sensation d’extase immédiate. D’autant plus forte qu’il a
fallu y mettre du temps. Tout mon corps est saisi par cette présence aussi
forte que légère. Je nage, libéré de mon propre poids et de tout ce qui
alourdit ma vie inutilement. Je suis tout entier présent à cet instant intense
en émotion. Comme toujours, mais encore plus ici, je respire consciemment et
profondément, en coordination parfaite avec mes mouvements.
Mes gestes sont
amples, rien ne les retient. Je vole, toutes mes craintes, mes vagues angoisses
existentielles se dissolvent dans cette eau magique. Aucune pensée n’a de
chance face à ce luxe qui m’est offert. Ce sont ces moments où vous savez, sans aucun doute possible, que la vie vaut la peine d’être vécue.
En approchant de la chute d’eau, je perçois à nouveau
à quel point la douceur de l’eau n’enlève rien à sa puissance. Et je lui en
suis d’autant plus reconnaissant pour ce temps passé en toute harmonie et en
toute complicité avec elle.
En me séchant, tout en grelottant à moitié, j’apprécie
tout particulièrement cette chaleur bienfaisante qui commence à irradier dans
tout mon corps. Je me sens nettoyé, revigoré, fortifié autant que calmé, et
j’ai une faim de loup. Béni sois-tu, le lac.
(...)
***
Extrait texte:
M: Comment être sûr que l’on va
dans la bonne direction, que l’on n’est pas en train de se tromper et de perdre son temps?
E: Il est indispensable de cultiver
la confiance si l’on veut s’en sortir en beauté et en souplesse… La confiance
en soi tout d’abord : Savoir que l’on a le droit - et même le devoir - de
se réapproprier son propre pouvoir. Pouvoir de s’accepter tel que l’on est avec
gratitude et bienveillance, pouvoir de savoir décider par nous-mêmes ce qui est
bon pour nous, que ce soit agréé par les normes en vigueur ou pas.
Nous avons
été créés parfaits, livrés avec toute la caisse à outils dont nous avons
besoin. Au fond de nous, imprimée dans chacune de nos cellules, il y a la
connaissance ultime. Toutes les règles que nous cherchons constamment à
l’extérieur, chez des autorités
compétentes sont en nous. Personne, vraiment personne ne sait mieux que
vous ce qui est bon pour vous, ce qui vous rendra heureux. Oui, je sais, ce n’est pas ce que l’on vous a dit jusqu’ici, ou pas très
souvent en tous cas. C’est bien triste, mais ce temps-là est terminé pour vous.
Attendre des autres ce que l’on a le droit de vivre n’a plus de sens aujourd’hui.
Ouvrez la caisse, prenez les outils en main, sentez comme ils ont
été façonnées à votre taille, rien que
pour vous. Comme ces outils, prenez votre vie en main, suivez votre ressenti,
et dans votre cœur - pas dans votre tête - retrouvez la confiance en vos
intuitions les plus profondes. Cela peut prendre du temps et une attention
soutenue, mais le jeu en vaut la chandelle, c’est peu de le dire.
Ça ne veut
pas dire qu’il n’y a rien à apprendre, mais vous pouvez décider de ce qui vous
intéresse, de ce que vous, vous avez envie d’approfondir, en fonctions de vos
intérêts tout personnels. On vit une époque absolument exceptionnelle à ce
niveau-là, toutes les informations utiles sont disponibles facilement.
En retrouvant la confiance en votre propre pouvoir, vous raviverez
automatiquement votre confiance en la Vie. L’inverse est évidemment tout aussi
vrai. La création présente tout autour de vous suit les mêmes règles que votre
propre univers intérieur. Exactement les mêmes. En agissant sur l’un vous
agissez sur l’autre. Enfin des informations pratiques et fiables ! Vous
devenez alors conscient de votre responsabilité dans vos intentions et vos
actions.
Vous n’êtes plus une simple victime des événements, vous
êtes passé dans la catégorie des acteurs principaux et il faudra naturellement en assumer les
choix. Mais là aussi, si vous avez envie de vivre les yeux grands ouverts, vous
serez très clairement gagnants.
Et si vous vous trompez ? En admettant bien-sûr qu’une telle chose existe
vraiment, eh bien, vous rectifiez le tir, à votre rythme, et vous repartez de plus belle. Vous
êtes bien équipé et vous avez le meilleur coach qui soit pour vous encadrer
(l’univers, quand-même !), vous ne risquez rien !
Extrait texte:
DE
L’HUMOUR
Après tout, qu’est-ce que tu risques, il ne s’agit que de ta
vie.
***
Trois
ascètes pratiquent la méditation, dans une grotte retirée. Un jour, on entend
un bruit, à l’extérieur de la grotte.
Six
mois plus tard, un des yogis dit:
-
Vous avez entendu la chèvre dehors?
Après
une année de silence, le deuxième yogi répond:
-
Ce n’est pas une chèvre, c’est un mouflon.
Deux
ans plus tard, le troisième yogi:
-
Si vous ne cessez pas tout de suite de vous disputer, je quitte cette grotte!
***
Ne
prenez pas vos soucis tant au sérieux.
Comme les pensées - parfois il est
difficile de distinguer catégoriquement les uns des autres - ils vont et viennent sans cesse.
Dès que vous aurez résolu un «problème
majeur», qui demande qu’on s’en occupe toutes affaires cessantes évidemment, un
autre va pointer le bout de son petit nez. Une difficulté de second ordre, dont
vous aviez très bien réussi à vous passer jusqu’ici attend elle aussi de
connaitre son moment de gloire. Et si votre mental n’a rien de mieux à se
mettre sous la dent à ce moment-là, elle sera la star du jour. Ou du mois, Ou
de plusieurs années, si c’est ce que vous jugerez comme acceptable. Jusqu’à
connaitre l’oubli à son tour. Et tournez manège. Oui, je sais, c'est un peu la folie.
Sur
votre coussin de méditation, vous aurez -maintes fois- l’occasion de voir le phénomène
se reproduire. Une petite pensée de rien du tout, comme un mignon petit nuage
dans un grand ciel bleu, la brise souffle, le nuage grossit, et bientôt l’orage
éclate ! Et, après la pluie…vient le beau temps. Si, au lieu de m’affoler,
j’avais profité d’admirer le spectacle qui s’offrait à moi? Et même, pourquoi
pas, de danser sous la pluie?
Bien
entendu, il faut parfois une sacrée dose d’humour pour garder le sourire dans
certaines situations que la vie semble nous imposer. Et tout autant de courage.
Il y a des épreuves à traverser qui prêtent peu à la rigolade. J’en suis
parfaitement conscient et il ne s’agit surtout pas de se mettre une pression
supplémentaire. Mais si on profitait déjà des petits tracas quotidiens pour
s’entrainer? Ce qui pouvait nous obséder jusqu’alors ne sera plus qu’une
broutille, voire un sujet d’amusement.
Le
temps passé à se ronger les sangs pour un oui ou un non peut engloutir la
majeure partie de votre vie. Tout un temps que vous auriez pu passer à vous
amuser.
N’oubliez
pas: s’inquiéter, même avec raison, pour un problème n’a jamais résolu le problème. Comme on dit: Soit
le problème a une solution et il n’y a pas de problème, soit il n’a pas
solution, et, ça ne sert vraiment à rien de s’inquiéter, il faudra faire avec.
On est bien d’accord, ce n’est pas la chose à dire à quelqu’un qui vient de
crever un pneu au milieu du périphérique, aux heures de pointe, sous la pluie (alors qu’il est déjà en retard à son
rendez-vous avec le dentiste). Chaque chose en son temps.
La
bonne nouvelle c’est que plus cette nouvelle attitude fera partie de vos
réflexes, plus vous constaterez que les «problèmes» se font rares. A la place,
vous découvrirez une foule d’opportunités qui viennent s’offrir à vous pour
améliorer votre vie. Vous pourrez alors, au lieu de subir les éléments extérieurs,
entrer dans une phase de création positive. La même quantité d’énergie, le même
processus de pensées sera alors au service de votre bien-être et de votre
développement. Elle est pas belle, la vie ?
LACHER
- PRISE
Il y a une théorie qui stipule que
si quelqu’un découvrait le sens de l’univers, le pourquoi et le comment, eh
bien ce monde disparaitrait instantanément et se transformerait en un monde
encore plus bizarre et encore plus inexplicable. L’autre théorie dit que ça a
déjà eu lieu.
Notion trop souvent galvaudée et pourtant centrale, le lâcher-prise commence dès que l’on
accepte de regarder, et d’accepter la situation telle qu’elle est. Ce qui ne
veut pas dire se résigner, mais admettre que, pour l’instant et jusqu’ à preuve
du contraire, la situation est ainsi. S’asseoir
sur son coussin de méditation est déjà un lâcher-prise. Pour un moment défini,
je dépose les armes.
Un
autre aspect est celui de la moindre résistance. On peut pagayer à contre-courant
dans la rivière, c’est du sport et c’est magnifique. On se bat, on joue avec
des forces contraires, on essaye d’améliorer sa technique. Pour le plaisir…Par
contre si votre travail ou vos relations consistent à nager contre le courant,
ça va très vite être épuisant. Peut-être ferez vous des conquêtes, obtiendrez
des victoires, mais tôt ou tard le courant aura raison de vous. Et si vous laissiez
le courant vous emporter? Là, confortablement installés dans votre joli canoë, au
lieu de serrer les muscles et d’attaquer,
vous pouvez relever la tête et admirer le paysage. Quand on cesse de
résister à ce que la vie nous offre spontanément, on expérimente un grand
bien-être, une légèreté qui ne dépend plus des circonstances extérieures.
Dans
mes relations, tout au long d’une journée, je peux exercer le lâcher-prise. Les
occasions sont innombrables. Dans chaque discussion, au lieu de réagir
automatiquement avec une réponse toute prête (souvent même préparée avant que
l’interlocuteur ait terminé), on peut prendre le temps d’une respiration.
Accueillir ce qui a été dit. Accueillir ce qui n’a pas été dit. Est-ce que mon
but va être d’avoir raison, ou est-ce que je pourrais juste me mettre à
disposition de la relation, de la situation?Hmmm?
CONTACT:
ericseydoux@outlook.com
0041/26/.912.13.26
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